Discussions informelles

Samedi 11/08

Arrivée des participants.

Repas du soir puis discussion sur l'organisation (tâches pratiques : menus, courses, vaisselle, navette, ménage) et sur le programme de la semaine (horaires des discussions, règles de tour de parole pour les débats).

Une proposition de menu avait été élaborée afin de faciliter les courses.

Il a été décidé et annoncé que les menus seraient supplémentés en vitamine B12.

Dimanche 12/08

Soir : « I am an animal » (projection)

Diffusion de « I am an animal », film sur l'organisation PETA et Ingrid Newkirk, sa fondatrice, traduit et commenté par Joëlle Verdier (durée : 1h15).

Le film a esquissé une biographie d'Ingrid Newkirk, a évoqué la création et le développement de PETA, les différentes actions menées depuis 1980 (des intrusions en caméra cachée dans des centres de vivisection aux actions barquettes) et a explicité certaines positions de l'association, notamment son soutien moral à ALF. Il a également dressé un constat sur la situation actuelle : PETA compte aujourd'hui deux millions d'adhérents à travers le monde mais doit encore faire face à des détracteurs.

C'est PETA qui a introduit idées antispécistes aux USA et qui a dressé la charte vegan...

Lundi 17/08

Soir : discussion informelle sur la Veggie Pride

(18 à 20 personnes)

C1: Le titre de la VP est équivoque, on ne peut pas reprocher aux gens de le comprendre de travers.

S: Pour l'organisation de la VP, ce qui manque ce ne sont pas les bras, mais les têtes.

Y: La VP est un moment de rencontre national; il est donc très important de maintenir l'after (la soirée après la manifestation).

A: Le centre de la VP est le cortège, pas les stands ou l'after.

B: Ça coûte aux gens de venir à la VP. Cette année est la première où la VP a eu autant de punch. Il faudrait faire la VP à Paris, ou en tout cas apparaissant comme nationale, à l'image de ce qui a été fait à Lyon. Il faudrait cependant des happenings chacun plus court.

J1: Il faudrait plus de mégaphones, pour moins de cacophonie.

B1: Oui, des mégaphones répartis dans le cortège.

Y: Ne se voit pas aller sur les forums en anglais pour défendre la VP [à propos des Veggie Pride américaine, anglaise et tchèque, qui ont repris le nom de la VP, tout en créant une manifestation fondamentalement différente] La VP est une grande occasion de coming-out végé; chaque année on voit des gens qui pleurent d'émotion de se retrouver avec d'autres, de cesser d'être isolés. Mais il faudrait changer le nom.

A: Joëlle va traduire en anglais la brochure qui a été publiée sur la VP. Le cortège était impressionnant. Pour l'organisation, ne faudrait-il pas organiser des rencontres physiques, "en chair et en os" ?

F: Le cortège fut trop long. Il faudrait un plus fort côté politique. Suggère un «congrès égalitariste».

C1: Se retrouve dans le «coming-out». Mais voudrait changer de nom.

J1: Propose «marche pour la libération animale».

B2: Il faudrait que ce soit plus politique, plus centré sur l'abolition de la viande. Propose «marche pour les droits des animaux»

C1: Changer de nom, oui, mais en gardant l'idée animal/aliment. Suggestion: en parler dans repas type AVF, et aussi autour de soi.

A: Il y a des gens qui au départ sont végés individuellement, non militants; ils viennent à la VP et se mettent à militer et deviennent végans; ils se mettent alors à cracher sur la VP. Il faudrait une VP continue toute l'année.

T: Ça fait 10 ans qu'il y a la VP; il vaut mieux ne pas changer de nom.

S: Quel que soit le nouveau nom, il doit continuer à correspondre au plus grand dénominateur commun des gens qui sont végétariens pour les animaux.

B2: «Veggie Pride: marche pour l'abolition de la viande»

D1: Les gens pour les droits des animaux ne veulent pas militer avec ceux qui ne sont pas avec eux; ils pensent que la VP est utilitariste.

C2: Il y a un million de végés en France; beaucoup n'ont jamais entendu parler de la VP. Comment informer les gens? C'est pour cela qu'il n'y a pas plus de participants.

Y: Concernant le sous-titre proposé «marche pour l'abolition de la viande»: rendre plus explicite le manifeste. Il faudrait prendre 1 ou 2 heures de brain-storming pour trouver un nouveau nom. Publier un «appel aux végétariens» à placarder pour parler de la VP.

S: La VP n'est pas organisée par les utilitaristes; qu'ils disent ça est symptomatique. L'abolition de la viande implique d'abaisser le plus grand dénominateur commun.

D2: Les assos qui soutiennent la VP se réduisent comme une peau de chagrin; il faudrait les relancer.

Y: De fait, tous les manifestants sont pour l'abolition de la viande.

J1: Il faudrait mettre des affiches dans les biocoops.

B3: En faveur du sous-titre abolition de la viande.

A: Le sous-titre actuel est «nous sommes des animaux solidaires de tous les animaux».

G: «Veggie Pride pour les animaux»

J2: Le terme «Veggie Pride» évoque le mode de vie, la joie, etc. Terme donc inadapté.

D3: Il y a un problème avec le concept de végéphobie, qui s'écarte de ce qui est central, les animaux.

S: Le mot «pride» n'est pas en soi festif. Déçue que la Gay Pride soit non politique. Le sens de la végéphobie est très clair dans le manifeste.

A: Nous nous plaignons tout le temps de la végéphobie individuelle. La VP dit que cette végéphobie n'est pas qu'un fait individuel, mais compose un tableau qui correspond au fait que la société ne respecte pas les animaux. Il y a un texte italien sur la végéphobie à traduire en français.

B2: Cette histoire de végéphobie n'est pas claire; sur les sites Internet elle apparaît comme seulement la végéphobie individuelle.

Soir (suite) : projection d'un film sur ALF « Behind the mask »

Le film présente des actions ALF, les motivations des activistes et la répression policière que certains d'entre eux ont subie ou subissent. Il dénonce également la souffrance infligée aux animaux pour la production de viande, de fourrure, pour le plaisir de chasser ou pour des expériences dans des laboratoires.

Mardi 18/08

Entracte

Ce jour-là, à 16 heures, deux gendarmes sont venus, disant qu'on leur avait signalé une manifestation et qu'ils voulaient savoir ce qui se passait dans leur circonscription. Ils ont posé des questions concernant des panneaux de L214, ont pris l'identité de trois participants, ont posé des questions sur le nombre de participants et la durée des Estivales. Ils sont ensuite allés voir les frères lassaliens qui nous louent les locaux et ces derniers nous ont rapporté que les gendarmes nous soupçonnaient d'être une secte.

Mercredi 19/08

Soir : discussion informelle sur la campagne Escada.

Le nom d'Escada vient d'un joli cheval irlandais, comme l'entreprise le présente sur son site Internet. C'est un cheval qu'on ne peut ni brider ni contrôler. Pourtant, c'est une entreprise de mode qui a plusieurs magasins à travers le monde (Europe, Russie, Chine…) et affiche sa fascination pour un animal qui veut garder sa liberté, enferme des animaux dans des cages et les assassine pour vendre des produits de luxe. Escada est la cible d'une campagne internationale depuis deux ans et elle est très affaiblie, mais les activistes prennent le risque de s'épuiser et souhaitent être relayés dans davantage de pays, notamment la France. Il est possible d'aller distribuer des tracts devant les magasins français Escada, informer les gens des conditions de vie des animaux tués pour la fourrure qui y est vendue et convaincre les consommateurs de ne rien y acheter.

Bien qu'Escada soit la cible d'une campagne de dénonciation au niveau mondial, elle n'a pas mis fin à ses activités. Cela montre le mépris de ses dirigeants vis-à-vis de l'opinion du public, de ses employés, de la vie des animaux.

Jeudi 20/08

Après-midi : « la planète sauvage » (projection)

« La planète sauvage » est un film d'animation de science-fiction, paru en 1973. Sur la planète Ygam, le peuple dominant, des géants appelés les Draags, élèvent des humains et les traitent comme les Terriens humains traitent aujourd'hui les animaux.

Après-midi (suite) : concert de slam par Veganesh et Jeanjean

Veganesh et Jeanjean jouent avec les mots et les sons pour parler du véganisme et de la place des animaux. Le duo allie musique et théâtre et mêle l'humour, la tristesse et la colère pour pointer les pratiques spécistes courantes.

Soir : « Behind the mask » (projection)

Projection du film et traduction simultanée par Joëlle.

Vendredi 21/08

Soir : « Grizzly Man » (projection)

Documentaire sorti en 2005, Grizzly Man relate l'histoire vraie de Tim Treadwell, qui a vécu treize étés parmi les ours en Alaska, sans armes, pour réaliser des films de sensibilisation pour la protection des ours, mais aussi par désir de partager leur vie. Sa compagne et lui ont été tués par un ours en 2003.

Soir (suite) : Jeu du Loup garou (RG)

Dans un village vegan, le travail des activistes devient de plus en plus difficile car toutes les nuits, des RG qui se font passer pour de simples activistes s'organisent et décident de mettre en garde à vue un activiste. Heureusement, la pirate informatique veille, ainsi que l'agent double. L'avocat peut intervenir dans un sens ou un autre. Les clans se forment et tous les jours, un lynchage public est organisé et la personne soupçonnée à la majorité est bannie du village. Seuls les amoureux s'en fichent, le site vegecontact.com les ayant sélectionnés pour leur compatibilité amoureuse parfaite...

Samedi 22/08

Réunion de bilan

Date/Lieu :

Le centre de Parménie ne sera pas disponible l'année prochaine. L'année dernière, lorsqu'on ne savait pas si on pouvait avoir Parmenie pour 2009, on avait trouvé un lieu intéressant en Normandie : Keranne. La description de ce lieu se trouve sur le wiki. Il faudrait appeler pour savoir à quelles dates c'est disponible. D'ailleurs, on a un peu discuté sur l'opportunité de changer les dates des Estivales pour différentes raisons (principalement, le fait que les médias sont morts en août et le fait que c'est plus difficile d'organiser en août car il arrive que les organisateurs aillent en vacances et n'aient pas accès à Internet).

Participation :

Le décompte des fiches d'inscription donne 66 participants et 233,5 journées-personne, ce qui montre une petite baisse de participation en comparaison à l'année dernière (75 participants et 324 journées-personne - voir le bilan matériel 2008). Cette baisse s'explique par le retard dans l'envoi des infos (la première lettre a été envoyée le 24 juin !) et par la coïncidence de dates avec le festival Cri de la Carotte.

Parmi les participants, les militants étaient prépondérants, alors qu'un des buts des Estivales est d'avoir un public diversifié. Il a été proposé d'élargir la diffusion des infos à des listes/forums non animalistes (p. ex. les forums de philo, ou ceux associés aux magazines culturels).

Vie collective :

Plusieurs propositions ont été faites pour améliorer l'organisation pratique de la semaine :

- ajouter la rédaction du compte-rendu et la gestion du respect des horaires dans le tableau des tâches ;
- désigner des coordinateurs pour les tâches complexes (p. ex. une personne qui suive le stock de nourriture et organise les courses en conséquence) ;
- faire impérativement une vraie réunion de présentation/organisation le premier jour (en fin d'après-midi) ; bien expliquer que les réunions quotidiennes d'organisation sont obligatoires pour tout le monde et insister sur l'importance de la propreté (p. ex. débarrasser les tables, ne pas laisser des mouchoirs partout, etc.) ;
- sur le site, dans la partie sur les chiens, demander aux personnes qui amènent des chiens d'apporter leurs gamelles ;
- désigner un coin pour passer la soirée loin des dortoirs, pour réduire le bruit nocturne (en fonction du lieu) ;
- présenter les nouveaux arrivés à chaque réunion d'organisation ou avant chaque événement pour favoriser leur intégration ;
- proposer aux personnes qui apportent du matériel militant de l'annoncer lors des réunions (pour expliquer si c'est gratuit ou non, etc.)

Nourriture :

Nous avons recueilli plusieurs remarques critiques sur la nourriture : pas bio, sucre blanc mauvais pour la santé... Étant donné que les critères (éthiques, diététiques, etc.) sur la nourriture sont très variables suivant les opinions personnelles et qu'il est impossible de satisfaire tout le monde, on adopte le principe selon lequel ce sont les personnes qui font les courses qui prennent les décisions. Il faudra spécifier sur le site et sur la lettre d'info que les participants qui souhaitent que certains principes soient respectés doivent participer à l'organisation des courses (ou s'engager à apporter le produit qu'ils préfèrent : p. ex. Joëlle, qui a soulevé la question du sucre blanc, s'engage à apporter du sucre de canne).

Quant au rajout de vitamine B12, ça s'est bien passé.

Déroulement des discussions :

On constate une difficulté à respecter le tour de parole et à rester dans le sujet lors des discussions. Propositions :

- désigner un vrai modérateur, qui interviendrait en cas de déviation du sujet ;
- établir un code de signes spécifiques pour les différents types d'intervention (nouvelle remarque, ou réponse à une remarque d'autrui, etc.) : Yves prépare une proposition de signes ;
- rappeler les règles de discussion avant chaque débat ;
- donner la priorité aux personnes qui demandent la parole pour la première fois.

Programme 2010 :

Il faudra éviter de démarrer avec un sujet trop spécifiquement militant (comme le débat sur le véganisme). En plus du tableau avec les titres des événements, ce serait utile d'imprimer les présentations détaillées.