Portrait d'Henry Stephen Salt
Intervention par Émilie Dardenne aux Estivales 2004, le vendredi 13 août matin.
Présentation de l'intervention
Émilie Dardenne milite au sein de l'association Koala (Kollectif d'Actions pour la Libération Animale) depuis plusieurs années. Elle a soutenu en décembre 2003 une thèse de doctorat sur le double engagement de la militante victorienne Frances Power Cobbe, féministe et antivivisectionniste.
Penseur et activiste aux engagements multiples, le fondateur de la Humanitarian League Henry Stephens Salt (1851-1939) élabora un discours en rupture avec les valeurs britanniques dominantes de son époque. Son organisation avait pour but de combattre l'injustice, les inégalités et la cruauté envers toutes les créatures. Il rédigea au cours de sa longue vie nombre d'ouvrages, dans lesquels il défendait le socialisme, le végétarisme, la non-violence et les droits des animaux. Sa philosophie, qu'il appelait «humanitarisme» bien qu'elle ne s'applique pas qu'aux seuls humains, se fondait sur le refus «de la cruauté que les humains s'infligent entre eux, au nom des lois, de l'autorité, des traditions et de celle, plus atroce encore, qu'ils infligent aux animaux prétendus inférieurs, au nom du "sport", de la "science", de la "mode" et afin de satisfaire leur appétit pour une nourriture qui n'a rien de naturel.»
Après avoir décrit le contexte qui permit l'émergence des idées de Henry Stephens Salt, Émilie Dardenne reviendra sur la logique qui les préside pour en dégager brièvement les grands principes. Elle s'intéressera aussi aux contacts de Salt avec d'autres penseurs de son temps, tels Gandhi et George Bernard Shaw.
Texte de l'intervention
Le texte de l'intervention a été publié dans le numéro 24 des Cahiers antispécistes (janvier 2005).