Modalités d'intervention aux Estivales

Sommaire :

  1. Éligibilité
  2. À faire si votre intervention est confirmée
  3. Aspects financiers
  4. Questions pratiques



1. Éligibilité

Puis-je donner une conférence aux Estivales de la question animale ?

Toute personne peut adresser une ou plusieurs propositions d'interventions à l'équipe d'organisation. Pour ce faire, contactez-nous et indiquez-nous au moins :

  • la thématique de l'intervention proposée ;
  • un résumé en quelques phrases ;
  • la durée souhaitée ;
  • les dates auxquelles vous pourriez venir ;
  • si vous acceptez ou non la captation vidéo (ou, à défaut, la captation sonore).

Si votre intervention nous paraît pertinente à première vue pour notre programmation, nous pourrons vous demander, avant de vous donner une réponse définitive :

  • un résumé plus détaillé ;
  • le plan (s'il existe déjà) ;
  • le diaporama (si vous avez décidé d'en concevoir un à l'appui de votre présentation).

Quand les propositions d'interventions spontanées sont-elles étudiées ?

Chaque année, avec l'aide de bénévoles ou de personnes extérieures à l'association, nous établissons une liste de personnes que nous souhaiterions prioritairement voir intervenir et leur envoyons une première série d'invitations. Puis, en fonction des réponses reçues et des créneaux restants, nous donnons éventuellement suite aux propositions d'interventions qui nous ont été spontanément adressées. Celles-ci sont par conséquent étudiées tardivement (entre quelques semaines et quelques mois avant le début de l'événement).

Quels sont les critères de sélection des interventions ?

Au-delà du fait que l'intervention proposée doit avoir un rapport assez direct avec la question animale, il n'y a pas de « ligne éditoriale » générale, le projet des Estivales étant de permettre le débat autour d'idées diverses. En revanche, il existe une multitude de critères spécifiques suivant le type d'intervention :

  1. Conférence de style académique : il est attendu que soient respectés les principes habituellement valables dans le milieu académique – citer ses sources précisément (indiquer par exemple le numéro de page lorsqu'on cite un livre), poser une problématique claire, annoncer honnêtement si celle-ci appartient ou non à son champ d'expertise (tel que reconnu par une formation diplômante ou par des pairs dans le champ considéré), réaliser un développement intelligible (en veillant notamment à mobiliser de façon parcimonieuse le vocabulaire spécialisé et à bien le définir), cohérent, argumenté, qui réponde effectivement à la problématique initialement énoncée ; distinguer nettement ce qui relève de l'intuition ou de la conviction personnelle et ce qui découle directement de consensus scientifiques établis ; ne pas faire passer pour consensuelle une position minoritaire dans sa discipline ; s'abstenir de promouvoir des théories fondées sur des pseudo-sciences... En outre, des critères spécifiques s'appliquent dans certains cas :
    1. Présentation d'une théorie inédite : prenant acte de la cumulativité du savoir, il est attendu de la personne intervenante qu'elle dresse un état de la littérature existante sur la problématique considérée et qu'elle justifie en quoi les cadres théoriques existants lui semblent lacunaires avant de proposer une nouvelle théorie sur l'état du monde. Par exemple, énoncer des causes d'ordre général aux attitudes discriminantes que l'on aurait supposément découvertes implique de commencer par mentionner la littérature existante en sciences sociales sur cette question et de se positionner de façon argumentée par rapport à celle-ci.
    2. Présentation analytique : une conférence consistant à réaliser une analyse de données existantes (par exemple : vous voulez proposer une présentation synthétique des dernières recherches en éthologie ou des dernières parutions d'ouvrages s'opposant à la cause animale) doit commencer par bien expliciter sa méthodologie (indiquer où et comment vous avez cherché les données qui fondent votre exposé) et s'attacher à la justifier.
  2. Exposé d'opinions personnelles : il est attendu que des marques de subjectivité soient clairement employées tout au long de l'exposé (« selon moi », « je pense que », « dans mon expérience personnelle »...). En outre, il est préférable que la personne intervenante explicite par quel cheminement elle a été amenée à adopter les opinions qui sont les siennes, plutôt que de les présenter comme des évidences logiques auxquelles elle a toujours cru, et qu'elle justifie au moment de soumettre sa proposition d'intervention pourquoi il lui semble pertinent de porter ses opinions personnelles à la connaissance du public des Estivales.
  3. Témoignage : une intervention de ce type doit expliciter les limites de validité des affirmations qui sont faites, en prenant le temps de bien expliquer sa trajectoire personnelle. Par exemple, un témoignage de situations vécues dans une association animaliste précise n'autorise pas à énoncer des considérations générales sur « les associations animalistes ». Il convient de préciser le cadre spatio-temporel du témoignage : où et quand les situations vécues qui fondent le témoignage ont-elles eu lieu ? Enfin, les témoignages d'expériences immédiatement interprétées à travers un cadre analytique précis (par exemple, les croyances issues des courants New Age) sont soumis aux mêmes critères que ceux d'une conférence de style académique pour cette partie de l'exposé. Par exemple, dire « j'ai ressenti un fourmillement dans le ventre » relève du témoignage direct tandis que dire « j'ai ressenti une altération de mon chakra du plexus solaire » revient à réaliser une affirmation théorique générale sur l'existence des chakras au sein de son témoignage, et il convient dès lors de mentionner des sources scientifiques à ce propos.
  4. Présentation d'association (déjà existante ou en création) : au-delà de la simple énumération des objectifs et moyens que se donne l'association, il est souhaitable que ce type d'exposé précise comment celle-ci se positionne dans le milieu existant, en justifiant ce positionnement : pourquoi a-t-il semblé nécessaire de créer une nouvelle association, plutôt que de se joindre à un projet existant ? Quels sont les impacts espérés sur le champ associatif et pour la cause ? En outre, il est appréciable d'adopter un ton qui présente les qualités et impacts espérés du projet sans exagération, et qui reconnaisse humblement ses limites ou ses éventuels effets contre-productifs. La revendication d'adopter une approche à laquelle « personne n'avait pensé auparavant » est à mobiliser avec prudence.
  5. Autres types d'interventions : cette liste n'est pas exhaustive. D'autres critères spécifiques peuvent s'appliquer à d'autres types d'interventions plus rares (pour lesquelles nous n'avons donc pour l'instant pas listé formellement des critères). Cette liste est ainsi susceptible d'être enrichie à l'avenir, suivant la fréquence à laquelle nous recevrons des propositions d'autres types que ceux déjà énoncés.

En outre, toutes choses égales par ailleurs, il est donné la priorité aux interventions inédites, c'est-à-dire n'ayant pas déjà donné lieu à une captation vidéo gratuitement disponible en ligne, données par des personnes ayant déjà fait leur preuves en matière de communication au public, qui acceptent d'être filmées et de participer à l'événement au-delà du seul créneau de leur intervention. Il s'agit bien uniquement de critères de priorisation : des interventions qui ne respectent pas l'ensemble de ces critères peuvent néanmoins être acceptées.

Le plagiat est un motif de rejet. La simple paraphrase des propos d'une personne n'exonère pas du devoir de citer ses sources. À défaut, cela reste du plagiat.

Dans un souci de recherche de parité, il peut arriver que nous refusions des propositions d'interventions d'hommes lorsque ceux-ci occupent déjà la moitié des créneaux d'interventions. La qualité des interventions reste cependant le critère prioritaire : les exigences relatives à celui-ci ne sont pas diminuées pour les autres personnes, et une proposition particulièrement originale et qualitative émanant d'un homme peut être acceptée même si cela conduit à ce que le programme ne soit pas rigoureusement paritaire.

Les limitations générales à la liberté d'expression prévues par la loi française doivent être respectées. Par exemple, l'allégation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne est, hors des cas d'« exception de vérité » et de « bonne foi » (dont la définition juridique est assez précise et distincte du sens commun), un délit. Parmi les autres exemples habituels de limitations à la liberté d'expression, on peut citer l'atteinte à la vie privée et au droit à l'image, l'incitation à la haine ou encore l'injure. L'équipe d'organisation peut refuser une intervention si un doute raisonnable l'amène à considérer que l'intervention proposée ne respectera pas le cadre légal. Toutefois, elle ne prétend pas se substituer à la justice et peut être amenée à accepter des interventions malgré un léger doute au sujet d'une potentielle infraction. Il appartient alors aux personnes ayant intérêt à agir de porter les propos contestés à la connaissance des institutions judiciaires, auxquelles il reviendra la charge de trancher s'ils sont ou non conformes à la loi.

Ne constituent pas en soi des critères de sélection :

  • Le fait d'être ou non une personne sympathisante de la cause animale : les critiques vis-à-vis de l'animalisme peuvent faire l'objet d'une intervention, les Estivales étant un lieu de débat ouvert.
  • Le fait d'être en faveur ou en défaveur de telle ou telle stratégie militante : les Estivales ne visent pas à promouvoir une stratégie particulière, mais à promouvoir le débat autour des stratégies.

Nous vous recommandons de parcourir le programme des précédentes éditions pour vous faire une idée du type d'interventions acceptées aux Estivales.

Quelle est la différence entre une conférence et un atelier ?

  • Les créneaux des conférences durent au choix 1h, 1h30, 2h ou 3h. Celles-ci ne se chevauchent pas. Elles se composent d'une présentation de l'intervenant-e suivie d'un temps de débat. Sauf opposition de l'intervenant-e, elles sont filmées et mises en ligne (les interventions du public sont enregistrées en audio mais non filmées). Lors de la sélection des propositions de conférences, nous préférons (toutes choses égales par ailleurs) celles qui pourront donner lieu à une captation vidéo. La programmation de l’ensemble des conférences est fixée avant le début des Estivales.
  • Les ateliers, quant à eux, durent entre une demi-heure et deux heures et peuvent se chevaucher. Il s'ensuit qu'ils s'adressent généralement à un public plus restreint, avec lequel il est davantage possible d'organiser des débats. Selon leur durée, ils peuvent se tenir avant la première conférence ou après la dernière conférence de la journée, sur la pause midi, ou lors d'une demi-journée prévue pour les ateliers (sans conférence programmée). Il n’y a pas de date limite pour suggérer un atelier : une proposition peut être faite spontanément pendant les Estivales, par exemple suite à des débats ayant émergé les jours précédents. Suivant la volonté de son initiatrice ou initiateur, un atelier peut ou non être annoncé sur Facebook et dans le programme. Les ateliers sont rarement filmés et rediffusés.
  • Cas particulier des ateliers lecture : plusieurs modalités sont envisageables, voir cette page pour les détails.


2. À faire si votre intervention est confirmée

Un créneau d'atelier ou de conférence m'a été attribué, que dois-je faire ensuite ?

Faites-nous parvenir rapidement :

  • le titre souhaité pour votre intervention (54 caractères maximum, en comptant les espaces, pour le titre de l'événement Facebook ; le titre diffusé sur le site web et sur le programme peut être un peu plus long si besoin) ;
  • une photo de vous (plutôt de face et avec du contraste par rapport au fond pour permettre le détourage) qui sera intégrée au visuel de l'événement Facebook.

Ensuite, il nous faut dès que possible :

  • une petite ligne de présentation rédigée à la troisième personne, pour préciser en quelle qualité vous intervenez (« X est chercheuse en sociologie des mobilisations collectives ») ;
  • le descriptif de votre intervention (100 à 300 mots environ) rédigé à la première personne (« Dans cette conférence, je présenterai une analyse sociologique des mobilisations collectives... ») ;
  • la durée estimée de votre intervention, temps de débat inclus ;
Pensez également à compléter le formulaire de réservation (dès que les inscriptions sont ouvertes) pour préciser les repas que vous prendrez et les nuits que vous passerez sur place. Nous vous encourageons vivement à rester au-delà du créneau prévu pour votre intervention ! Les temps informels sont propices à de nombreuses et riches discussions.

Comment puis-je aborder des sujets sensibles dans mon intervention ?

  • Si votre intervention aborde des sujets sensibles ou choquants (d'après votre propre appréciation) au-delà de la simple mention : il est souhaitable de formuler une « mise en garde » à ce propos (on peut se passer de l'anglicisme « trigger warning » !), au début de votre intervention, invitant les personnes qui le souhaiteraient à sortir, ne pas écouter ou ne pas regarder. Cela vaut pour les images et vidéos choc ainsi que pour les descriptions détaillées. Par ailleurs, il est attendu que le titre et la description de votre intervention permettent de comprendre qu'un ou plusieurs sujets sensibles sont abordés de façon centrale dans votre intervention. Par exemple, une conférence qui aborde de façon centrale la souffrance des animaux sauvages devrait éviter de s'intituler « Les animaux sauvages », et privilégier plutôt le titre « La souffrance des animaux sauvages ». N'hésitez pas à avertir également les responsables bien-être en amont de votre intervention ou leur demander conseil si vous avez des doutes sur la nécessité de faire une mise en garde.
  • Si votre intervention ne fait que mentionner brièvement un sujet sensible : si le sujet ne rentre pas dans les cas précédents (images, vidéos, descriptions détaillées), il nous semble inutile voire contreproductif de tomber dans l'excès inverse et de multiplier les mises en garde.


3. Aspects financiers

Vous me dites que je dois compléter un formulaire de réservation sur lequel il m'est conseillé de faire un don pour couvrir les frais de l'événement. Ne prenez-vous donc pas en charge mon hébergement et mes repas sur place ?

Que vous veniez pour simplement assister à l'événement ou pour y présenter une intervention, il n'y a aucune obligation de faire un don à l'association. Vous pouvez tout à fait considérer que votre intervention constitue en soi un don suffisant pour l'organisation, et ne pas donner d'argent. Vous bénéficierez de toute façon de l'hébergement et des repas.

Remboursez-vous les frais de déplacement ?

Posez-nous la question avec une estimation des frais en question à l'appui. Nous vous indiquerons alors en fonction des dons reçus s'il nous semble possible de vous indemniser partiellement, voire totalement, pour votre déplacement aller-retour. En général, ce n'est pas une difficulté.

Prévoyez-vous une rémunération pour les personnes qui interviennent aux Estivales ?

Depuis l'origine et jusqu'en 2021, les Estivales reposaient sur un modèle de recours quasi exclusif au bénévolat afin que l'événement puisse demeurer financièrement très accessible. Aucun budget n'était donc prévu pour rémunérer les personnes donnant des interventions. Le maximum que nous pouvions faire était de les indemniser pour leur trajet aller-retour.

Cependant, certaines interventions peuvent demander un temps de préparation important, très supérieur à celui que l'on pourrait habituellement attendre d'une personne bénévole – notamment pour les conférences répondant à une problématique précise définie par l'équipe d'organisation des Estivales. Nous proposons donc depuis 2022 de rémunérer le travail préparatoire des personnes intervenantes au-delà des 10 premières heures (lesquelles demeurent bénévoles), à hauteur de 14,12 € brut par heure de travail (taux applicable au 1er janvier 2024, indexé sur l'évolution du SMIC), dans la limite de 15 heures rémunérées. Avant de débuter le travail de préparation de l'intervention, le temps que celui-ci va demander doit être évalué, d'un commun accord avec l'organisation des Estivales. Voici quelques exemples pratiques :

  • Le travail préparatoire de votre intervention demande 9 heures de travail : vous ne pouvez pas prétendre à une rémunération à ce titre.
  • Le travail préparatoire de votre intervention demande 17 heures de travail : les 10 premières heures sont bénévoles et les 7 heures suivantes sont rémunérées au total 98,84 € brut.
  • Le travail préparatoire de votre intervention demande 30 heures de travail : les 10 premières heures sont bénévoles, les 15 heures suivantes sont rémunérées au total 211,80 € brut et les 5 dernières heures ne sont pas rémunérées.

Cette rémunération ne peut être versée que sur un compte professionnel en contrepartie d'une facture émise par une structure habilitée à en émettre : auto-entreprise, société de portage salarial, entreprise qui vous emploie déjà...


4. Questions pratiques

Que dois-je prévoir pour le jour de la conférence ?

Prévoyez un vêtement sur lequel il sera possible d'accrocher un micro cravate. Ayez votre propre ordinateur portable si vous comptez diffuser un diaporama (nous en avons un si besoin, mais ne pouvons garantir que votre fichier s'affichera correctement sur un autre ordinateur que le vôtre). Assurez-vous de disposer d'un port VGA et d'un port HDMI (si vous n'avez que l'un des deux, contactez-nous afin que nous puissions anticiper quel port devra être disponible sur le vidéoprojecteur). Nous fournissons les câbles, rallonges et enceintes.
Vous déterminez librement la répartition du temps entre votre présentation et la partie débat, du moment que vous respectez la durée du créneau attribué.
À la fin de la conférence, nous vous demanderons de nous remettre sur une clé USB (fournie) le diaporama éventuel, ainsi que tout autre document d'accompagnement que vous souhaitez publier sur la page web de votre intervention.

Que se passe-t-il après ma conférence ?

Dans le cas où la conférence a été filmée sans diffusion en direct, nous réalisons une première version du montage vidéo et vous transmettons la vidéo qui en résulte. Vous pouvez alors nous transmettre des demandes de coupes de certains passages, ou d'ajout d'annotations. Nous tâchons ensuite de les prendre en compte, puis nous diffusons la vidéo en mode public sur notre chaîne Vimeo (avec téléchargement autorisé) et sur notre chaîne YouTube (sous la licence standard).