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Le véganisme est-il un humanisme? - Martin Gibert
Retranscription de Mata'i. Retranscription de Sara.
Peut-on se préoccuper à la fois du sort des animaux et des humains ? Peut-on militer pour les uns sans trahir les autres ? Selon une thèse peu thématisée, mais néanmoins prégnante, tout argument antispéciste tendrait vers une forme d’antihumanisme. Cette thèse d’incompatibilité est fréquemment utilisée pour décrédibiliser le mouvement végane. Dans cette présentation, qui mobilisera la littérature émergente en psychologie morale appliquée à l’éthique animale, je soutiendrai que non seulement le véganisme n’est pas incompatible avec l’humanisme mais qu’il existe de bonnes raisons de penser qu’un humanisme bien compris (c’est-à-dire ni maximaliste, ni métaphysique) implique le véganisme.
Martin Gibert est chercheur postdoctoral en philosophie morale à l’Université McGill (Montréal) et il s’intéresse notamment à la psychologie morale du carnisme/véganisme. Il publie cet automne L’imagination en morale (Hermann).