Programme détaillé 2024
Une photo de groupe, qui comprend presque tout le monde!
La cinquième édition des Estivales de la question animale au Québec a eu lieu du 30 août au 2 septembre 2024 à Hérouxville, en Mauricie, avec 28 participant·es.
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Vendredi 30 août
Retour sur la dernière année du mouvement animaliste
Présentation de l'organisation BESA
Résumé: À l'automne 2023, un bon paquet d'activistes animalistes du Québec se sont réunis à Montréal pour fonder BESA, une OSBL dont le but est d'alimenter la discussion publique sur le traitement des animaux dans la province. Ses méthodes et ses messages, inspirés de L214 en France, tentent de trouver l'équilibre complexe entre différentes approches d'activisme qui s’incarnent par des associations plus anciennes au Québec. Dans cette petite présentation, on parlera des motivations qui ont poussé à la création de BESA, ses principes fondateurs, ses premières actions et ses objectifs pour le futur.
Présentation de l'Institut québécois de droit animalier
Présentation du Festival végane de Québec
Samedi 31 août
Cercle de lecture animaliste
Animation d'un cercle de lecture avec des personnes participantes qui apportent leurs livres et présentent celui de leur choix. Discussions autour des livres présentés.
Durée prévue : 2 heures. Voir la liste des oeuvres discutées.
Décoration de sac antispéciste
Atelier créatif : décoration, avec peinture, d'un sac réutilisable en tissu (apporté par les participant·es ou non). L'animatrice fournira le matériel de peinture, papier carbone, quelques sacs de surplus et des modèles d'animaux de ferme. Les personnes participantes sont également invité·es à apporter des dessins ou autres graphiques qu'iels désireraient peindre.
Durée prévue : 1 heure 30.
Félix St-Germain – Réflexion autour du régime carnivore
Le nerf de la guerre de la cause animale, c’est l’alimentation. Le champ de bataille, c’est la cuisine. Alors que la consommation de viande ne cesse de croître dans le monde, un nouveau phénomène diététique a fait son apparition dans la dernière décennie, au grand dam des animaux : le carnivorisme.
Dans son essence, le carnivorisme consiste à se nourrir exclusivement de produits animaliers. Il s’agit bien entendu d’un régime hyper restrictif et (heureusement) rarement suivi à la lettre par ses adeptes et même par ses instigateurs. Néanmoins, ses figures de proue les plus éminentes – les Joe Rogan, Jordan Peterson, Andrew Tate de ce monde – exercent une influence idéologique et comportementale immense sur les masses, surtout sur les jeunes hommes.
L’alimentation n’est pas réductible à la sphère privée. Du moins lorsque des victimes sont impliquées par nos « choix » culinaires. Si le carnivorisme prend de l’ampleur, ou du moins contribue à banaliser le carnisme et à discréditer le végétalisme au passage, davantage d’animaux souffriront de l’augmentation de la demande pour leur chair.
Il semble donc important de réfléchir sur cette radicalisation du carnisme, que l’on pourrait nommer « ultracarnisme », car celui-ci ne se contente plus d’affirmer que la consommation de chair animale est « normale, naturelle et nécessaire », selon la structure idéologique initialement explicitée et dénoncée par la psychologue américaine Melanie Joy. L’ultracarnisme du régime carnivore exalte l’identité prétendument prédatrice de l’homme en faisant du végétalisme et du véganisme autant d’expressions d’une modernité décadente qu’il faudrait combattre par le retour vers un mode de vie « ancestral » (sic) Puisant dans la pseudoscience, le complotisme et le masculinisme, le carnivorisme déploie un discours complexe, souvent incohérent et décentralisé. Son étude passe pour l’instant moins par les sources académiques que par les réseaux sociaux.
Cette activité propose une discussion autour de ce thème à partir d’une brève présentation d’éléments saillants du carnivorisme, comme son origine, ses représentants et leurs thèses principales. Pour ce faire, j’exposerai des vidéos virales et des memes centraux du carnivorisme pour les soumettre à l’analyse de groupe.
L’intérêt de l’activité réside notamment dans l’élaboration d’une réaction animaliste propice au carnivorisme. Or, la production de bonnes stratégies militantes nécessite avant tout de savoir statuer sur la nature de la situation. À quoi avons-nous affaire ? À un réel mouvement culturel susceptible d’enrayer les efforts de la cause animale, ou à une mode ridicule qui servira ultimement cette dernière ?
Durée prévue : 1 heure 15.
Présentation et discussion.
Elisa Autric – Crevettes : les animaux exploités et tués en plus grand nombre pour la consommation humaine
Durée prévue : 1 heure.
Présentation et discussion.
Dimanche 1 septembre
Journée de formation sur la désobéissance civile, organisée par le Collectif Antigone
Bloc A : Stratégies de désobéissance civile et action directe
Bloc B : Exercices verbaux et physiques
Bloc C : Aspects juridiques et médiatiques concernant la désobéissance civile
Note : les thématiques précises et l'ordre sont sujets à changement.