Le mouvement pour les animaux

Mardi 19 août après-midi

Débat collectif

Présentation

Il s'agit de discuter du mouvement pour les animaux en un sens large; de réfléchir à cette notion-même, aux «composantes» qu'on peut y distinguer, à son évolution, et aux tendances qu'on voudrait voir s'y dégager.

Liste non exaustive et peu ordonnée des problématiques qu'on pourra vouloir aborder :

  • L'appellation du mouvement: «antispéciste», «de libération animale», «pour les droits des animaux», «défense animale», «protection animale», «abolitionniste», «végétarien», «vegan», «de bien-être animal», «animaliste»...
  • La tentative d'établir une fraction entre «abolitionnisme» et «welfarisme».
  • Définition large du mouvement, ou définition étroite à travers une doctrine précise?
  • Cela a-t-il déjà un sens de parler de mouvement? Ensemble repérable d'individus, ou phénomène de société multiforme aux contours imprécis?
  • Le mouvement a-t-il un but unique précis, par exemple, la fin de toute exploitation animale, ou s'agit-il au contraire d'une remise en cause profonde qui touche notre pensée et notre organisation sociale à tous les niveaux, impliquant l'impossibilité de se donner a priori un but unique? Exemple de la remise en question de la prédation.
  • Parler de mouvement ne laisse-t-il pas entendre que la question animale ne concernerait pas la société tout entière, mais seulement, justement, ceux qui font partie de ce mouvement? Ne faut-il pas au contraire saisir toute occasion pour affirmer que la question animale se pose à tout le monde?
  • La tendance à définir le mouvement uniquement à travers la pratique personnelle, en particulier celle du véganisme, vue comme style de vie.
  • Rapports entre le végétarisme et le mouvement. La question de la centralité de la question animale parmi les motivations pour le végétarisme.
  • Rapports entre l'antivivisectionnisme et le mouvement. Question de l'antivivisectionnisme qui se dit purement scientifique et qui rejette toute utilisation des arguments éthiques pro-animaux.
  • Le problème du cloisonnement national d'un mouvement pourtant par nature international.
  • La timidité du mouvement à s'affirmer en tant que tel, avec des revendications politiques. Le modèle de diffusion des idées d'individu à individu, par capillarité, «sous le manteau».
  • La structuration du mouvement: grandes associations (PETA...), associations nationales, collectifs, individus...
  • Le rôle des théories éthiques, philosophiques et politiques. La division utilitarisme / droits des animaux.
  • Le rôle ou l'absence de rôle des intellectuels en tant qu'individus; et celui des milieux académiques et intellectuels reconnus.
  • Le rapport avec les tendances politiques préétablies — anarchistes, écologistes, «apolitisme», extrême-droite...
  • Le rapport avec les problématiques politiques humaines.
  • L'action légale, quasi-légale (sit-ins, etc.), illégale (sauvetage d'animaux,...), violente (harcèlement, menaces de violence physique)...
  • Pour un mouvement «intelligent», ouvert et capable de progresser et de faire progresser, plutôt que crispé sur une doctrine unique rassurante, voire réactionnaire?
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