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Question animale et démocratie
Intervention par David Olivier aux Estivales 2005, le vendredi 12 août matin.
David Olivier est un militant antispéciste.
Résumé de l'intervention
Comment concilier la diversité des opinions, notamment en matière éthique, et le caractère nécessairement universel de chacune de ces opinions? La solution habituellement proposée dans le monde occidental, à savoir un partage entre d'un côté un fondement imposé à tous - les droits de l'homme, le respect absolu de la décision démocratique - et de l'autre côté le domaine des opinions, où tout est admis et rien ne peut être imposé à tous - ne peut fonctionner logiquement, et en définitive ne peut satisfaire personne. Toute opinion se veut en effet par sa nature même universelle, et ne peut se satisfaire d'être reléguée artificiellement au statut des «goûts et des couleurs». À l'inverse, les droits de l'homme et le respect de la démocratie sont elles aussi des opinions, et perdent tout sens si on en fait au contraire des obligations.
Cette question concerne de manière aigüe la question animale dans la mesure où les personnes qui remettent en question la légitimité du traitement fait aux animaux contestent ipso facto la légitimité de la prise de décision démocratique par un corpus limité aux seuls humains et prenant en compte leurs seuls intérêts. Il est donc logique que dans la perspective actuellement dominante, ces personnes, du simple fait de leur volonté de prendre en compte les animaux, se fassent taxer de volonté dictatoriale, voire fasciste; et de fait, ce reproche est courant. Comment sortir de cette situation ?
Enregistrement audio
À télécharger en mp3 : partie 1 (durée 1:44:41) et partie 2 (durée 1:14:39).
Disponible dans d'autres formats.
Diapositives de l'intervention
Les 27 diapositives de l'intervention sont disponibles en pdf. Elles peuvent aider pour suivre l'enregistrement audio.
Commentaire de David Olivier
Vraiment l'exposé le plus super bien de la semaine. Non, je plaisante. J'ai longtemps causé, avec les transparents PowerPoint que j'avais fini par préparer la veille, et je suis content d'avoir réussi à m'appuyer sur les transparents sans que ça me bloque. Sinon, les gens ont trouvé clair ce que je disais, mais en même temps j'ai eu l'impression d'avoir été assez superficiel. Bon, ça ne vous dit pas ce que j'ai dit. Je peux fournir les transparents et l'enregistrement à qui veut. Je pense aussi essayer de rédiger un article à partir de cela.
Disons juste que j'ai consacré une large part de mon exposé à une dissection de ce qu'est croire une chose, au fait qu'il ne s'agit pas d'un acte volontaire, au fait que croire X correspond à un avis - variable suivant les individus - sur la vérité ou fausseté - universelle, non variable suivant les individus - du fait X. J'avais peur que les gens ne voient pas le rapport, mais je crois que si, au moins un minimum. Lucile m'a dit que j'avais bien causé, et que pour ça elle acceptait de me ramener en voiture à Lyon le lendemain.